001 le mistigri  228 – COVID-19…RELATIVISONS – Dimanche 7 juin 2020 

 

CE QUE L’HISTOIRE NOUS RAPPELLE ET NOUS ENSEIGNE

 

Un texte de M. Olivier BECHT,  député du Haut-Rhin (né le 28 avril 1976 à Strasbourg).

<< ‘’ Pour ma génération, cette épidémie mondiale est un événement encore jamais connu, jamais vécu. Pourtant, en discutant avec mes parents, il apparaît que le monde en a déjà connu et pas seulement dans les siècles passés.

 Nul besoin de remonter à la peste, au choléra ou encore à la grippe espagnole de 1918. D’autres épidémies, ressemblant fortement au Coronavirus ont frappé le monde en 1957 et en 1969.

 En 1957, le monde connaît une pandémie nommée « grippe asiatique ». Mon père s’en souvient encore car toute sa famille (père, mère, 5 enfants) va alors rester couchée presque sans possibilité de se lever pendant plus de 15 jours. Cette « grippe asiatique » fera 100 000 morts rien qu’en France et plus de 2 millions de morts dans le monde.
 En 1969, à nouveau venue d’Asie, la « grippe de Hong Kong » frappe le monde. Elle va faire 31 000 morts en France et 1 million de morts dans le monde.
J’ai retrouvé un article du Journal Libération qui comparaît en 2005 le traitement de la canicule de 2003 avec celui de la « grippe de Hong Kong ».

Voici ce que l’extrait de cet article disait de la situation en 1969 :

 « On n'avait pas le temps de sortir les morts. On les entassait dans une salle au fond du service de réanimation. Et on les évacuait quand on pouvait, dans la journée, le soir.» Aujourd'hui chef du service d'infectiologie du centre hospitalo-universitaire de Nice, le professeur DELLAMONICA a gardé des images fulgurantes de cette grippe dite « de Hongkong» qui a balayé la France au tournant de l'hiver 1969-1970. Âgé alors d'une vingtaine d'années, il travaillait comme externe dans le service de
réanimation du professeur Jean MOTIN, à l'hôpital Édouard-Herriot de Lyon. « Les gens arrivaient en brancard, dans un état catastrophique. Ils mouraient d'hémorragie pulmonaire, les lèvres cyanosées, tout gris. Il y en avait de tous les âges, 20, 30, 40 ans et plus. Ça a duré dix à quinze jours, et puis ça s'est calmé. Et étrangement, on a oublié.
» - Fin de l’extrait-

 Ce n’était pas au Douzième Siècle, c’était il y a 50 ans ! Étrangement on a oublié.

 Encore plus étrange furent les traitements politiques et médiatiques qui en furent faits. Alors que l’hôpital fait face à une crise sanitaire majeure : afflux brutal de malades, impossibilité de les soigner, mortalité par dizaine de milliers, nul ou presque n’en parle.
 La presse parle à l’époque de la mission Apollo sur la Lune, de la guerre du Vietnam, des suites de mai 1968... Mais pas ou peu des dizaines de milliers de personnes qui meurent dans des hôpitaux surchargés. Pire, le monde continue de tourner, presque comme si de rien n’était.

 Alors, que nous enseigne l’Histoire ?

D’abord et c’est une bonne nouvelle, que nos sociétés en ont « connu d’autres» et qu’elles se remettent de ces épidémies. Malgré la mortalité de masse provoquée par elles, nous n’allons pas tous mourir et la vie gardera le dessus.

 Ensuite, qu’en 50 ans, les progrès techniques ont profondément modifié notre société. En 1969 encore la mort de millions d’individus semblait une fatalité alors qu’aujourd’hui elle nous paraît juste inacceptable. Nous attendons de la science qu’elle puisse nous protéger de toutes ces maladies, les vaincre voire peut être un jour vaincre la mort elle-même. Je parle bien sûr pour nos sociétés occidentales car 100 000 morts nous paraissent un choc majeur et inacceptable en Europe ou en Amérique du Nord alors que personne ou presque ne semble hélas s’offusquer que le palu puisse tuer chaque année un demi-million de personnes en Afrique...

 L’Histoire nous enseigne encore que nos exigences vis à vis de l’État ont beaucoup changé. Nous sommes désormais, et c’est le prix de l’État providence, dans une société qui  attend tout de l’État
 En 1969 personne n’attendait de Pompidou qu’il arrête la « grippe de Hong Kong » ou encore organise le confinement de la population pour sauver des vies.
Aujourd’hui le moindre accident est nécessairement de la responsabilité d’une autorité publique et si l’on n’arrive pas à un résultat immédiat et satisfaisant, c’est forcément que les élites ont failli. Que l’on soit bien clair, je ne cherche à excuser personne et il est vrai que le niveau des impôts n’est pas le même qu’en 1969 donc le niveau d’exigence peut légitimement être plus élevé. Je pose juste des constats.

 Enfin, l’Histoire nous enseigne que la sphère médiatique a beaucoup changé et influence terriblement le traitement des événements. En 1969 les médias étaient encore pour beaucoup sous le contrôle de l’État. Comme on ne pouvait pas arrêter la maladie on n’en parlait quasiment pas. Et la vie continuait tant bien que mal. A l’ère des chaînes d’info continue et des médias sociaux on ne parle plus que de la maladie, du traitement sanitaire, politique, économique. Tout devient très vite sujet à polémique et à scandale.

Pire, on a l’impression que notre vision du monde se limite désormais à ce qui défile sur nos écrans. Et comme il n’y a plus que la maladie sur nos écrans on oublierait presque que la vie continue avec ce qu’elle a de plus merveilleux (l’amour par exemple, mais aussi la création, l’innovation...) mais aussi de pire (la haine, la violence, la criminalité, la
bêtise...). Bref la saturation de l’info autour de la maladie fait qu’on a l’impression que le monde s’arrête et comme la conscience crée en partie la réalité, il semble vraiment s’arrêter.

 Alors vous me direz « autres temps, autres traitements de la maladie et des événements ». Oui, vous avez raison et quelque part heureusement.

 Ces enseignements de l’Histoire ne nous obligent pas à traiter les choses comme dans le passé. Bien au contraire.

 Mais ces voix venues du passé nous disent néanmoins :

* - Que les épidémies ont toujours existé et existeront probablement toujours car elles ne sont pas issues de complots de  savants fous manipulés par des militaires dans des labos secrets, mais simplement des virus qui font partie de la Nature, au même titre que nous.

 *- Que l’on pourra déployer toute la science et posséder les meilleurs Gouvernements du Monde, il y aura toujours un événement naturel que nul n’avait prévu et que l’on ne pourra pas totalement éviter.

* - Qu’il faut toujours garder l’esprit positif car l’Humanité s’est toujours relevé de ces épidémies. La France s’en relèvera aussi et cela d’autant plus vite que nous saurons faire preuve de résilience et de fraternité dans l’épreuve.

 Essayons donc de ne pas perdre nos nerfs et notre moral rivés sur le compteur des morts qui monopolise nos écrans, restons unis plutôt qu’à accuser déjà les uns et les autres, concentrons-nous sur les vies que l’on peut sauver chacun dans son rôle et à sa place, continuons de vivre, d’aimer, d’inventer car ni le monde ni la vie ne se sont arrêtés et si possible profitons d’utiliser ce temps pour imaginer un monde meilleur, celui dans lequel nous voudrions vivre à la sortie de cette crise.

 Regarder le passé, c’est parfois prendre le recul nécessaire qui permet de mieux construire l’avenir.’’>> Olivier BECHT

Belle démonstration de ce que nous devrions garder à l’esprit et non pas s’en remettre aux agitateurs patentés que sont devenus presse et médias. Ils sont sensés nous informer sur  les événements qui traversent notre quotidien mais ils en sont bien loin dans un l’esprit de la vérité et l’éthique qui devraient être leurs références.

Nous avons connu une presse muselée et censurée sous cette Vème République. Mais depuis que le  leit motiv de 1968 « il est interdit d’interdire » a pris forme en 1981 la balance a changé d’inclinaison pour se bloquer à la verticale. Elle se  dit vouloir être un contre pouvoir ? Pour cela elle devrait être impartiale et indépendante. Ce qui est loin d’être le cas puisque elle reçoit subsides et avantages fiscaux de l’Etat. Selon le gouvernement en place elle s’accommode du fait qu’elle est loin de  briller par son pluralisme, d’où rétention, désinformation voir intoxication en fonction de principes idéalistes de certains, qu’ils soient d’ordre politique, de conviction personnel. Voir de tout autre intérêt.

L’éthique des journalistes, puisque ces présentateurs s’en réfèrent, n’a plus rien de comparable avec leurs anciens, par les manipulations misent en pratique sans vergogne. L’éthique et la déontologie de leur profession doivent être à revoir tant le copié-collé est devenu un moyen ‘’d’information’’. (En aparté, n’étant nullement journaliste et n’ayant reçu aucune formation de près ni de loin pour écrire ces ‘’éditos’’ qui n’ont de prétention que d’alerter et de dénoncer des désinformations et injustices. J’ai eu à lire ailleurs, des copié-collés de certains de mes écrits). De quoi se faire rire en prononçant lc mot de « journaliste »… Pisse copie, oui... Et encore.

Depuis le début que le covid-19 a fait son apparition en France, non seulement on en a subit les inconvénients, la contrainte du confinement pendant deux mois,  mais il a aussi fallu subir, sur tous les moyens de communications, 7 jours sur 7, 24h sur 24 les rabâchages interminables de personnes plus ou moins crédibles d’avis incompétents qui n’ont eu pour effet que de créer un climat anxiogène.

Ces médias auraient accomplis un véritable travail d’information en mettant davantage l’accent de cette épidémie qui se déclarait en Chine dés décembre 2019 dont les responsables étaient alertés voir informés. Puis d’alerter sur cette pandémie qui nous arrivait dessus au lieu de se plier aux desiderata des politiques. C’est à ce moment là qu’il aurait fallu confiner les français dans l’hexagone en fermant les frontières quoi qu’en disent certains. Certains de ceux, trop tôt partis, seraient encore à nos côtés. Et ce n'est pas ''l'open bar'' fait  de milliards d'euros qui  changera cette réalité.

Cela aurait été plus utile que d’en faire des « caisses » par la suite.

On pose la question de savoir pourquoi les français sont si moroses, voir pessimistes. Pas difficile de le comprendre, les médias en créé le climat et l’entretienne. On n’a que des informations sur des désastres de manière à faire le buzz. Les faits positifs ne les intéressent pas. Aussi arrêtez vos prétentions à vouloir faire la pluie ou le beau temps comme il vous en convient.

Manque d’imagination indéniable... Les médias ont rongé l’os du covid-19 jusqu’au bout pour rester dans leur hystérie de l’info ultime.

Maintenant, ils s’en sont créé un autre en dissertant sur des amalgames de racismes entre des faits qui n’ont rien à voir entre eux. Mais de cela il y en aurait tellement à redire et qui ne plairait pas à ce milieu intello comme ils aiment s’y référer tant ils sont imbus d’eux-mêmes..

A chacun sa réflexion.

« La somme de pensées différentes forme l’opinion »

   001 le mistigri  Le Mistigri vous salue bien.

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Commentaires (1)

1. Mme JOLY Marie-Thérèse femme d'André 07/06/2020

Je vais avoir 85 ans et j'ai vécu et travaillé lors de ces épidémies,nous n'étions pas au courant des morts évoqués maintenant.Je pense que je ne suis la seule à y penser.

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